La Corée du Sud injecte 17,5 Md€ dans son industrie du semiconducteur
Le président sud-coréen Yoon Suk Yeo veut gagner “la guerre totale” que se livrent les principaux pays dans le domaine des semiconducteurs de pointe.
Après une première annonce, le mois dernier, d’une enveloppe de 9400 milliards de wons (6,3 milliards d’euros) d’ici 2027 pour soutenir le développement de semiconducteurs dédiés à l’IA, c’est finalement 26 000 milliards de wons au total – soit l’équivalent de 17,5 Md€ – que la Corée du Sud va injecter dans son industrie des semiconducteurs de pointe, comme l’a annoncé, en fin de semaine dernière, Yoon Suk Yeol, le président sud-coréen, dans un communiqué.
Ces fonds seront dédiés à la production de semiconducteurs mais également aux infrastructures, à la R&D et aux PME. Sur le total de l’enveloppe allouée, 17 000 milliards de wons (environ 11,5 Md€) seront gérés par la Banque coréenne de développement, afin d’aider les acteurs du semiconducteur à réaliser de nouveaux investissements de production, notamment des extensions de leurs usines existantes.
« Les semiconducteurs font l’objet d’une guerre totale entre différents pays et la victoire ou la défaite ira à celui qui fabriquera en premier les semiconducteurs les plus performants, a déclaré Yoon Suk Yeol. L’État doit par conséquent soutenir son industrie des semiconducteurs afin que notre pays ne soit pas en retard par rapport à nos concurrents. »
Bien que la Corée du Sud soit la terre des géants des semiconducteurs et des mémoires Samsung Electroncs et SK Hynix, le pays n’est pas exempt de faiblesses. Il pâtit notamment d’un net déficit en termes d’entreprises fabless (la part de marché fabless de la Corée du Sud est estimée à seulement 1%), tandis que ses fonderies ne peuvent rivaliser avec le géant Taïwanais TSMC.