Nicolas Denis, président d’Asteelflash, prend les rênes du Snese

Le nouveau président remplace Eric Burnotte, qui était président du Syndicat national des entreprises de sous-traitance électronique depuis juin 2017.

Après trois mandats en tant que président du Snese, Eric Burnotte a souhaité assurer le renouvellement des instances du Syndicat national des entreprises de sous-traitance électronique lors de l’élection du Bureau, qui a fait suite au scrutin d’élection des membres du Comité directeur en dernière Assemblée Générale du 18 septembre 2025.

Cette assemblée a renouvelé l’ensemble des douze membres élus, accueilli un nouvel adhérent dans ses instances en la personne de Hervé Olry, dirigeant associé du groupe Cofidur-Seico, et désigné le président d’Asteelflash, Nicolas Denis, en tant que nouveau président du Snese, en remplacement d’Eric Burnotte (voir tableau en bas de cet article).

© Snese

Le Snese a tenu à rendre hommage à Eric Burnotte en rappelant notamment que sous sa présidence, « le syndicat s’est fortement transformé, en termes de visibilité, grâce à ses contacts privilégiés au plus haut niveau de l’État et aux actions qui ont pu remettre la fabrication électronique au cœur des préoccupations industrielles du pays ».

Parmi ces actions, le Snese cite le lancement des Bac Pro et BTS Pro CIEL qui ont permis de repositionner des formations en électronique dès le lycée et qui contribueront à la capacité de remplacer de nombreux personnels proches de la retraite, ou encore sa contribution active au rassemblement de l’ensemble de la filière électronique avec la création de la Fédération de l’Électronique Française qui sera opérationnelle dès le début de l’année prochaine.

Lors de sa nomination, Nicolas Denis a rappelé le contexte actuel très délicat des marchés de la sous-traitance électronique en France et a souligné « l’inéluctable nécessité de se regrouper en tant que filière pour peser non seulement au niveau national, mais aussi au niveau européen ». « Pour les sous-traitants fabricants de cartes électroniques du Snese, la problématique n’est pas de capter des subventions pharaoniques, mais d’assurer que les marchés de produits et systèmes électroniques européens perdurent et se développent », a-t-il martelé.

A cette occasion, le Snese rappelle que les sous-traitants électroniques sont au service de l’ensemble de l’industrie française, et plus généralement de l’industrie européenne, et qu’à ce titre, il est important que cette industrie prospère, ce qui nécessite des règles du jeu équitables au niveau mondial. « La concurrence est très vive, notamment venue d’Asie, et il convient d’éviter que des pans industriels entiers disparaissent en Europe en raison de pratiques commerciales déloyales, en particulier dans une période où un consensus semble s’être établi autour de l’idée de réindustrialisation, alerte une nouvelle fois le Snese. L’Europe doit veiller à faire respecter des règles commerciales et industrielles équilibrées, alors que les grands blocs américain et asiatique ont tendance à les chahuter. »

D’où l’importance pour les acteurs de l’électronique de rejoindre rapidement la Fédération de l’Électronique Française pour contribuer à mettre en évidence l’intérêt et l’importance de la filière électronique pour l’industrie française. « Tant qu’il y a des marchés locaux, il y a du business pour nous », conclut le nouveau président du Snese.

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