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La Chine renonce à entrer au capital de Western Digital

Et si la Chine n’était qu’un Colosse aux pieds d’argile ? Une fois de plus, les investisseurs chinois renoncent à s’emparer d’un pan de l’industrie américaine high-tech, faute d’avoir l’assurance d’obtenir les autorisations nécessaires auprès du CFIUS, le comité américain concernant les investissements étrangers aux Etats-Unis. La galaxie Tsinghua Unigroup avait déjà jeté l’éponge pour le rachat de fabricant de mémoires Micron Technology, cette fois-ci, c’est Unisplendour qui renonce à prendre une participation de 15% au capital du fabricant de disques durs californien Western Digital pour 3,775 milliards de dollars.

Western Digital confirme l’acquisition de Sandisk pour 19 milliards

Le tuyau n’était pas percé. Comme l’annonçait Bloomberg en début de semaine, Western Digital et Sandisk ont publié les bans de leur mariage, vraisemblablement avec la bénédiction de Toshiba. Si la note de la noce est salée (une transaction de 19 milliards de dollars), le nouvel ensemble se propulse au firmament du stockage de données avec un chiffre d’affaires cumulé de 19,7 milliards de dollars.
Champion du disque dur, domaine où il a tiré 94% de ses revenus annuels de 14 milliards de dollars, Western Digital s’ouvre en grand le marché des disques SSD (état solide) et du stockage à mémoire flash (amovible, embarqué), domaine de prédilection de Sandisk. Ce dernier a réalisé un chiffre d’affaires de 5,8 milliards de dollars lors de son dernier exercice. Le nouvel ensemble escompte 500 M$ d’économies découlant des synergies entre les deux groupes, dix-huit mois après la fusion.
Dans sa nouvelle mouture, Western Digital adresse un marché deux fois plus important que par le passé (76 milliards de dollars à l’horizon 2017), rééquilibrant ses activités entre disques durs (68%) et stockage SSD/NAND (32%), entre zones géographiques (41% en Asie, 34% en Europe, 25% sur le continent américain). Par ailleurs, 67% de ses activités concerneront désormais d’autres produits finaux que les micro-ordinateurs.
Dans leur communiqué commun, les deux entreprises précisent que l’alliance de 15 ans entre Sandisk et Toshiba concernant le développement de technologies et le partage des productions a vocation à se poursuivre. Ce qui sous-entend l’accord préalable de Toshiba.
La transaction de 19 milliards de dollars mêle paiement en numéraire et en actions. Le ratio entre les deux dépendra du tempo de la finalisation de l’investissement en cours de 3,775 milliards de dollars du Chinois Unisplendour dans Western Digital. Unisplendor étant une filiale de Tsinghua Unigroup, qui a des visées sur Micron Technology, la recomposition de l’industrie des mémoires et du stockage est sans doute loin d’être terminée.
Voir la présentation du rachat

Toshiba et Sandisk s’équipent pour la production de flash NAND 3D

Alors que les rumeurs d’un rachat de Sandisk par Western Digital vont bon train, imperturbables, le Japonais Toshiba et son partenaire américain Sandisk ont annoncé hier le démarrage de l’équipement en machines de leur nouvelle unité de production de mémoires flahs NAND au Japon. Ils ont par la même signé les accords définitifs pour partager les investissements et la capacité de production de cette nouvelle Fab 2 à Yokkaichi.

Western Digital proche de racheter SanDisk ?

Bloomberg croit savoir que le fabricant de disques durs Western Digital est proche d’un accord pour racheter SanDisk, le spécialiste du stockage à mémoire flash. La transaction pourrait être annoncée dès cette semaine. Sandisk aurait finalement préféré Western Digital à la proposition de Micron Technology, mais l’ombre chinoise se profile derrière ces deux prétendants.

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