Sélectionner une page

TSMC en pourparlers pour construire sa première usine européenne en Allemagne ?

TSMC en pourparlers pour construire sa première usine européenne en Allemagne ?

Le 23 décembre, Nikkei Asia a révélé que le fondeur taïwanais TSMC est en pourparlers avancés avec des fournisseurs clés pour la construction de sa première usine européenne potentielle dans la ville allemande de Dresde. Cette décision, si elle se confirme, permettrait au premier fondeur mondial de capitaliser sur la demande de l’industrie automobile européenne.

Selon le quotidien asiatique, la société taïwanaise doit envoyer une équipe de cadres supérieurs en Allemagne en ce début d’année pour discuter du niveau de soutien gouvernemental à l’usine potentielle ainsi que de la capacité de la chaîne d’approvisionnement locale à répondre à ses besoins, selon des sources proches du dossier. Le voyage sera le deuxième en six mois des dirigeants de TSMC et une décision finale sur l’opportunité d’investir des milliards de dollars dans cette usine, dont la construction pourrait commencer en 2024, pourrait être prise dans la foulée.

Si TSMC se décidait à construire une usine en Europe, ce serait une victoire pour la politique industrielle européenne et son Chips Act de 43 milliards d’euros annoncé en février 2022 et dont la mise en œuvre doit encore être confirmée.

Pour autant, à en croire l’article du Nikkei, le projet du géant taïwanais ne concernerait pas les technologies les plus avancées comme le réclamait Thierry Breton, mais plutôt des technologies matures qui ciblent la demande automobile. Ainsi, la future usine potentielle de TSMC à Dresde se concentrerait sur la production en technologies 22 à 28 nm, similaires à celles qu’il envisage de fabriquer dans une usine qu’il développe avec Sony au Japon. A suivre.

Lire l’article du Nikkei

L’Europe et l’industrie automobile sont  pourtant loin d’être l’épicentre des préoccupations de TSMC. Au 3e trimestre 2022, l’Europe (zone EMEA) n’a représenté que 5% du chiffre d’affaires de TSMC, contre 72% pour sa clientèle américaine, 8% pour la Chine, 5% pour le Japon et 10% pour le reste de l’Asie-Pacifique. Par type d’applications, l’automobile n’a compté que pour 5% du chiffre d’affaires du fondeur, contre 41% pour le smartphone et 39% pour le calcul haute performance (HPC). Côté technologies, son activité en circuits avancés (7 nm et moins) a représenté 54% de son CA trimestriel, contre seulement 10% pour le 28 nm.

ALLEZ A L'ESSENTIEL !

Recevez notre newsletter par email  

You have Successfully Subscribed!

Pin It on Pinterest

Share This