Dix fabricants asiatiques de condensateurs soupçonnés d’entente illicite
La Commission européenne a fait savoir à dix fabricants de condensateurs électrolytiques qu’elle les soupçonne d’avoir participé à une entente, en violation des règles de l’Union européenne en matière d’ententes et d’abus de position dominante. La Commission craint qu’entre 1997 et 2014, dix fabricants asiatiques de condensateurs électrolytiques se soient rencontrés lors de diverses réunions multilatérales organisées au Japon pour discuter de l’évolution future du marché et des prix et échanger des informations sur des clients spécifiques. A ce stade, leur identité n’a pas été révélée.
« Il semble que ces réunions multilatérales aient été complétées par des discussions bilatérales ou trilatérales supplémentaires entre les sociétés. Il apparaît que certaines de ces discussions additionnelles se sont tenues en Europe avec la filiale européenne d’une société japonaise », poursuit la Commission.
Les condensateurs électrolytiques sont utilisés pour stocker l’énergie électrique. On les retrouve dans presque tous les produits électroniques, des téléviseurs aux consoles de jeux en passant par les téléphones portables.
L’enquête a débuté en mars 2014 par des mesures d’enquête effectuées par plusieurs autorités de concurrence à travers le monde. Si, après que les parties ont exercé leurs droits de la défense, la Commission conclut qu’il existe des preuves suffisantes de l’existence d’une infraction, elle peut adopter une décision interdisant le comportement en cause et infliger une amende pouvant atteindre 10% du chiffre d’affaires annuel mondial de l’entreprise concernée.