Thales à la tête du consortium EISNET pour renforcer la défense aérienne européenne
Lancé fin janvier, EISNET va développer un protocole de communication en temps réel de nouvelle génération qui permettra aux radars, aux capteurs passifs et aux systèmes de commandement et de contrôle de différents fournisseurs européens, de communiquer en temps réel, afin d’améliorer les performances des systèmes de défense aérienne.
On est encore loin d’une Europe de la défense mais le fait est que l’évolution géopolitique actuelle pousse les pays européens à multiplier les initiatives dans ce domaine, à l’image du consortium EISNET (European Interactive Sensor-Based Dynamic Defence Network) lancé fin janvier. Sous l’égide du Fonds européen de défense (FED), Thales annonce, ce jour, être le coordinateur de ce consortium qui regroupe actuellement 23 partenaires de l’industrie, des centres de recherche et des milieux universitaires de douze États membres de l’UE (Allemagne, Autriche, Danemark, Espagne, Estonie, France, Grèce, Italie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Suède). Thales et l’Onera sont les deux entités françaises membres de ce consortium.
© Thales
Co-financé par le FED, les États membres et les entreprises industrielles, le projet EISNET a pour objectif d’améliorer la réactivité, la résilience et les performances des systèmes de défense aérienne IAMD (Integrated Air Missile Defence) afin de protéger l’UE des menaces aériennes allant des essaims de drones jusqu’aux missiles hypersoniques. Il permettra notamment d’élaborer une architecture collaborative au niveau européen, afin d’harmoniser la défense aérienne actuelle et future, en établissant un ensemble commun de normes et en présidant à la création de prototypes et au développement de scénarios de démonstration.
EISNET va en particulier définir, développer et démontrer un protocole de communication en temps réel de nouvelle génération – baptisé EISNET Architecture Framework Tool (EAFT) – qui permettra aux radars, capteurs passifs et autres systèmes de commandement et de contrôle de différents fournisseurs et pays européens, de communiquer en temps réel et d’échanger de façon dynamique des données et des services. La gestion dynamique et intelligente mise en œuvre par EISNET permettra d’améliorer les performances, l’évolutivité, la réactivité et la résilience des systèmes hérités et des nouveaux systèmes de défense aérienne pour faire face aux défis des menaces aériennes et constituées par les missiles.
En intégrant ces capacités de manière coordonnée et en accélérant les communications, ce projet européen a pour ambition d’améliorer la résilience des systèmes de défense et de réduire le temps de latence qui peut être inhérent à la chaîne de commandement face aux menaces de nouvelle génération, aux attaques massives par saturation et à la furtivité croissante des menaces. L’ambition d’EISNET est d’évoluer vers une norme ouverte pour permettre une interopérabilité totale avec tous les fournisseurs de systèmes de défense aérienne.
« La supériorité aérienne est décisive dans la guerre d’aujourd’hui pour protéger nos pays et nos citoyens. EISNET ouvre la voie à une nouvelle génération de défense aérienne et antimissile intégrée. Ensemble, au sein de ce consortium dirigé par Thales, nous renforcerons la défense aérienne européenne », assure Raphaël Desi, vice-président en charge de l’activité Systèmes intégrés de protection de l’espace aérien chez Thales.
