Les salaires des métiers de l’électronique ont moins augmenté que l’inflation en 2025
Quels sont les métiers de l’électronique les plus rémunérateurs en France en 2025 ? Dans quel secteur applicatif ? Dans quelle région ? Les réponses dans la vaste étude menée pour la sixième année consécutive par le cabinet de recrutement spécialisé Khonexio auprès de plus de 17 000 ingénieurs, chefs de projet et directeurs de l’électronique.
Pour la sixième année consécutive, Khonexio, un cabinet de recrutement, de conseil et d’expertise, spécialisé en R&D, électronique, microélectronique et systèmes embarqués, a mené en 2025 une vaste étude portant sur les salaires dans le domaine de l’électronique et des systèmes embarqués en France.
L’étude dont David Hourdebaigt, son auteur, également fondateur de Khonexio, nous accorde ici la primeur, a été menée auprès de 17 224 personnes entre le 24 juin et le 21 octobre 2025, avec des profils allant de l’ingénieur au directeur, en passant par le chef de projet, et toutes diplômées bac+5 et plus, ce qui constitue la spécialité du cabinet de recrutement Khonexio (les techniciens ne sont par conséquent pas représentés dans cette étude, faute d’un échantillon représentatif).

© Khonexio
L’étude passe au crible 24 expertises métier différentes, aussi bien hardware que software, et répertorie pour chacune d’elle un salaire brut annuel moyen, exprimé en euros, en fonction du nombre d’années d’expérience (du jeune diplômé jusqu’au senior bénéficiant de 20 ans d’expérience et plus) et d’une localisation en région parisienne ou en province (en tout, 6 zones géographiques sont étudiées).
Les tableaux de cette étude nous apprennent, par exemple, qu’un jeune diplômé est rémunéré en moyenne entre 36 107 euros bruts par an (salaire moyen pour un ingénieur d’essais débutant travaillant en province) et 44 604 euros bruts par an (salaire moyen pour un ingénieur des ventes débutant travaillant en région parisienne). En 2024, cette fourchette s’étalait entre 35 921 et 43 944 euros bruts par an, en 2023 entre 35 464 et 43 263 euros bruts par an, en 2022 entre 34 817 et 42 846 euros bruts par an, et en 2021 entre 34 250 et 41 154 euros bruts par an.
Globalement, l’étude 2025 de Khonexio montre que les salaires des métiers de l’électronique ont poursuivi leur progression cette année, mais un rythme lent. En moyenne, « les augmentations accordées aux salariés en 2025 sont restées inférieures à l’inflation », selon Khonexio. Les cinq compétences métier les plus porteuses en termes d’augmentation de salaire en 2025 ont été l’industrialisation électronique (+4,89% en moyenne), l’ingénierie produit et application (+4,58%), l’électronique de puissance (+3,59%), la vente (+3,12%) et les radiofréquences (+2,93%). Seules dix compétences métier sur vingt-quatre ont affiché une augmentation moyenne de salaire au-delà de 2% en 2025.
L’étude aborde également l’influence du secteur applicatif sur le salaire. Dix domaines d’applications de l’électronique sont ainsi passés en revue (défense, microélectronique, spatial, télécoms, énergie, électronique grand public, aéronautique, médical, ferroviaire, automobile). Comme les quatre années précédentes, le secteur le moins rémunérateur reste l’automobile, et le plus rémunérateur, la défense. L’écart de salaires moyens dans ces deux débouchés s’est d’ailleurs très légèrement creusé en 2025 (12,3% en moyenne en défaveur de l’automobile) par rapport à l’étude de 2024 (12,1%). Cet écart était de 11,6% dans l’étude de 2023, de 12,8% dans celle de 2022 et de 16% dans celle de 2021.
De même, le critère géographique impacte également le salaire des ingénieurs, chefs de projets et directeurs en électronique. Six agglomérations ou groupes d’agglomérations sont ainsi passés en revue dans l’étude (Paris/Île de France, Lyon/Grenoble, Nice, Marseille, Bordeaux/Toulouse et le triangle Brest/Nantes/Rennes). Les entreprises en Île de France restent les plus généreuses en termes de salaires, tandis que la zone Brest/Nantes/Rennes s’avère la moins rémunératrice avec un déficit de 14,7% en moyenne par rapport aux salaires de la région parisienne (cet écart était de 14,9% en 2024).
Nous reviendrons plus en détails sur cette étude et ses principaux enseignements avec son auteur, David Hourdebaigt.
Retrouvez l’intégralité de l’étude sur le compte LinkedIn de Khonexio.


