Cypress entre dans la course au rachat d’ISSI
Cypress a de l’appétit. Non content d’avoir bouclé le rachat de Spansion en mars dernier dans une transaction par échange d’actions d’environ 5 milliards de dollars, le fabricant américain de microcontrôleurs et de mémoires spécialisées pour systèmes embarqués, se propose désormais de lancer une offre de rachat non sollicitée sur Integrated Silicon Solution (ISSI), entreprise américaine fabless spécialisée dans les Srams faible consommation, les Drams de spécialité et les circuits analogiques et mixtes.
A la mi-mars, ISSI avait signé un accord définitif pour passer sous pavillon chinois, en étant reprise par un consortium d’investisseurs chinois emmené par Summitview Capital, dans une transaction en numéraire de 639,5 M$, soit 19,25 dollars par action. Spansion veut contrer la transaction en proposant 19,75 dollars par action également en numéraire.
La détermination de Cypress semble payante puisqu’ISSI a décidé d’étudier la proposition de son compatriote.
Au dernier trimestre, ISSI a dégagé un bénéfice net de 1,1 M$ pour un chiffre d’affaires stable de 80,1 M$ (73,2 M$ dans les mémoires SRAM et DRAM, 5 M$ dans les mémoires flash NOR et 1,9 M$ dans les circuits analogiques). En 2014, ISSI avait réalisé un chiffre d’affaires de 329 M$ sur les marchés de l’automobile, de l’industriel, du médical, des réseaux, des communications mobiles et de l’électronique grand public.
Elargi de Spansion, le nouveau Cypress revendique le rang de premier fournisseur mondial de mémoires flash à architecture NOR, de premier fournisseur mondial de mémoires SRAMs et également de numéro trois mondial des microcontrôleurs et des mémoires pour l’industrie automobile.
Le nouvel ensemble réalise environ 1 milliard de dollars dans les microcontrôleurs pour systèmes embarqués (MCU de Spansion et circuits SoC de Cypress) et 1 milliard de dollars également dans les mémoires spécialisées pour systèmes embarqués (flash NOR de Spansion et SRAMs de Cypress).
Elargi de Spansion, le nouveau Cypress devrait réaliser quelque 2 milliards de chiffre d’affaires annuel, dont 29% dans l’automobile, 29% dans le grand public, 17% dans l’industriel, 11% dans les communications et 7% dans le mobile. D’ici trois ans, les synergies dégagées entre les deux entreprises devraient permettre une économie de 135 millions de dollars sur les coûts annuels (voir notre article).