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L’ECIA mesure l’impact du coronavirus sur les approvisionnements en composants passifs et électromécaniques

L’ECIA mesure l’impact du coronavirus sur les approvisionnements en composants passifs et électromécaniques

A 15 jours d’intervalle, l’ECIA, l’association internationale de l’industrie des composants électroniques basée aux Etats-Unis, a fait réaliser en février deux enquêtes sur l’impact du coronavirus sur la production de composants (semiconducteurs, passifs, composants électromécaniques). Ces enquêtes réalisées auprès de 6000 personnes de la profession dont 85% sont basées en Chine montrent un impact encore limité mais réel en composants passifs et électromécaniques, alors que la majorité des sondés n’ont encore pas d’avis pour les semiconducteurs.

La première enquête a été réalisée le 7 février, la seconde le 21 février. En quinze jours, la profession a changé de discours. Au cours de la première enquête, la majorité des participants déclarait ne pas pouvoir mesurer l’impact de l’épidémie sur la disponibilité des composants (réponse : ne sait pas). La deuxième enquête montre un avis plus affirmé en composants passifs et électromécaniques, alors que le flou règne toujours pour les semiconducteurs (voir illustrations).

Un allongement des délais de plus de 2 semaines en passifs et électromécaniques

Alors que l’impact du Coronavirus continue de croître en Chine et dans le monde, il est en effet nécessaire de fournir une visibilité sur l’impact de cette crise sur l’industrie des composants électroniques et la chaîne d’approvisionnement. Afin de fournir une visibilité importante, l’ECIA a mené une enquête initiale auprès de ses entreprises membres (fabricants et distributeurs). L’ECIA a publié les résultats de l’enquête qui s’est terminée le 7 février 2020 dans un rapport publié le 11 février. Les résultats du premier rapport ont révélé que lbon nombre d’entreprises avaient peu de visibilité sur leurs chaînes d’approvisionnement et ignoraient l’impact attendu de cette crise. A l’issue de l’enquête du 7 février, l’ECIA notait tout de même que près de la moitié des personnes interrogées voyait la production baisser de plus de 10% pour le 1er trimestre en raison de l’impact du coronavirus et 40% la voyait baisser de 6 à 10% par rapport aux prévisions. Une grande partie de la main-d’œuvre n’était pas retournée au travail et de nombreux fournisseurs n’avaient pas identifié de date effective de retour au travail.

En conséquence, l’ECIA a mené une deuxième enquête qui s’est terminée le 21 février 2020. Les résultats de la deuxième enquête révèlent un niveau de visibilité beaucoup plus élevé sur la chaîne d’approvisionnement dans les segments des composants électromécaniques et passifs. La bonne nouvelle est que dans ces segments, la plupart des répondants s’attendent à ce que l’impact soit minime à modéré, souligne l’ECIA. Cependant, la plupart s’attendent à ce que la crise ajoute plus de 2 semaines de délai à l’offre de composants dans ces segments. La visibilité dans le segment des semiconducteurs reste médiocre. Ceux qui fournissent des indications prévoient que le segment des semiconducteurs ne sera pas impacté…

 

Ces enquêtes ont le mérite d’exister pour évaluer la perception de la profession sur l’impact du coronavirus. Mais, elles sont toujours sujettes à caution, car elles reflètent uniquement la perception des fournisseurs et non pas celle des acheteurs. On se souvient qu’au pire moment de la dernière pénurie de composants, les délais de livraison fournis par l’ECIA pour chaque type de composants ne reflétaient pas du tout la situation vécue par les acheteurs de composants chez les sous-traitants en France…

L’ECIA, l’association internationale de l’industrie des composants électroniques, compte plus de 300 entreprises adhérentes, dont 49% de fabricants de composants, 34% de distributeurs et 17% de représentants.

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