TSMC n’a pas de projets concrets en Europe pour l’instant
A l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires, TSMC a voulu démontrer sa force, montrant qu’il était insensible aux aléas de la conjoncture, de la concurrence et des politiques industrielles des différents pays pour localiser les productions de puces. Le premier fondeur mondial n’a pas l’intention de se faire dicter sa stratégie d’implantation de nouvelles usines.
Imperturbable, TSMC a réitéré son objectif de croissance de 30% pour 2022, après une progression de 24,9% de son chiffre d’affaires en 2021. Certes, le fondeur reconnaît que la demande de smartphones, PC et autres appareils électroniques grand public est en recul, mais la demande d’applications automobiles et HPC (calcul haute performance) est plus forte. Comme la demande pour ces applications est supérieure à l’offre, TSMC profite de l’occasion pour ajuster ses productions. TSMC estime d’ailleurs que ses usines sont déjà totalement chargées pour l’ensemble de 2022.
Concernant ses plans d’investissements aux Etats-Unis ou au Japon, TSMC affirme que les projets se déroulent comme prévu, contestant la véracité des articles qui indiquent des retards et une inflation des coûts des projets. Concernant la possibilité de construire une fab en Europe, Mark Lui, chairman de TSMC a déclaré que « les besoins des clients sont la principale préoccupation de l’entreprise lorsqu’elle évalue l’opportunité de construire une usine à l’étranger, c’est pourquoi elle construit des usines aux États-Unis et au Japon. En Europe, la société a moins de clients, mais son évaluation est toujours en cours sans plan concret ».
Alors que son procédé 5 nm est entré dans sa deuxième année de production de masse, TSMC a confirmé que son procédé 3 nm entrera en production en volume au second semestre 2022.
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