200 personnes aux 6e rencontres de l’électronique imprimée
Plus de 200 personnes étaient au rendez-vous des 6e Rencontres Electronique Imprimée fin mars à Paris, sur le thème « Technologie & Innovation, du concept à l’objet ». Cette journée a présenté l’évolution du marché et les nouvelles applications des 56 adhérents de la filière AFELIM, l’organisation professionnelle de ce secteur en France.
Georges Hadziioannou a ouvert la journée avec la présentation de sa nouvelle plateforme ElorPrintTec et a insisté sur le rôle déterminant de la liaison recherche–industrie avec la mise à disposition d’équipements pour les pré-séries.
Dans le secteur des encres fonctionnelles pour l’électronique imprimée, Peter Willaert (AGFA) a démontré les avantages des encres nano-argent très conductrices et adaptées dans les capteurs, le smart packaging, les vêtements…
Cécile Coustal de Plastipolis a développé la vision de l’industrie plastique avec une évolution vers le packaging intelligent étirable, notamment pour applications dans la santé (délivrance de médicaments et autres). De son coté, Richard Kirk, CEO de Polyphotonix, a présenté une application qui permet d’endiguer et d’améliorer les effets de la dégénérescence maculaire (DMLA), en précisant le coût très compétitif du traitement par rapport aux thérapies en vigueur.
Gabriella Fiori de Pricewater House a proposé des pistes pour la croissance des start-up avec l’appui de l’écosystème (partenariat avec collectivités, entreprises). Corine Versini, CEO de Genes‘Ink, a montré un projet original liant l’art et l’objet connecté en faisant appel à des écoles d’art pour inventer des produits destinés à des personnes handicapées ou âgées.
Christian Caisso, investisseur CEO de Seribase a confirmé toute sa confiance dans cette technologie l’électronique imprimée. Jean Paul Huon de Z#bre, en s’appuyant sur le fait que les objets connectés vont rapprocher consommateurs et industriels, a développé une application très simple (NFC, réseau Sigfox) destinée au maintien des personnes à domicile.
Au cours de cette journée étaient réunies les organisations internationales de l’électronique imprimée : l’OEA avec Klaus Hecker, une présentation du Canada, Naoki Rikita de Japec et Michel Popovic, président de l’Afelim. Tous ont montré leur confiance dans le développement, les grandes entreprises étant de plus en nombreuses à adhérer à cette technologie. Enfin, Khasha Ghaffarzadeh, de la société d’études Idtechex a montré l’évolution des marchés en soulignant notamment la croissance continue des écrans et de l’éclairage OLED, une des applications-phares de l’électronique imprimée, aux côtés du décollage des marchés des capteurs, batteries, textiles intelligents, circuits imprimés moulés, etc.
Selon l’OEA, le marché mondial de l’électronique imprimée a représenté 24,5 milliards de dollars en 2015, essentiellement grâce à l’essor du marché des écrans OLED que l’on trouve aujourd’hui notamment dans les smartphones. Pour l’association internationale de l’électronique organique qui compte 233 membres dans 33 pays (dont 178 membres en Europe), d’ici 10 ans, l’électronique imprimée pourrait représenter un potentiel de 50 milliards de dollars, grâce à une diffusion de l’électronique organique dans un grand nombre de marchés : écrans OLED, mais aussi éclairage, photovoltaïque organique, capteurs, mémoires, étiquettes RFID, antennes, circuits logiques, etc.