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Julie Grollier, prix de la « Femme scientifique de l’année » pour ses travaux en spintronique

Julie Grollier, prix de la « Femme scientifique de l’année » pour ses travaux en spintronique

Pour la 20e édition du prix Irène Joliot-Curie, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a félicité les cinq chercheuses lauréates dont Julie Grollier, Prix de la « Femme scientifique de l’année » pour ses travaux de recherche en spintronique.

Physicienne expérimentale, Julie Grollier est directrice de Recherche au CNRS – Unité Mixte de Physique CNRS/Thales, Université Paris-Saclay. Elle est récompensée pour ses travaux de recherche entre physique et intelligence artificielle, qui ont pour objectif de réaliser des puces électroniques « vertes », intelligentes, utiles et à très faible consommation électrique. Elle recevra une dotation de 40 000 euros.

L’électronique classique repose sur une propriété essentielle d’une particule élémentaire (électron), sa charge électrique. La spintronique permet d’exploiter une propriété supplémentaire de l’électron, la propriété quantique de spin. Elle offre des possibilités d’applications nouvelles, en particulier la réalisation de capteurs de très grande sensibilité qui ont révolutionné le stockage magnétique de l’information.

Photo : Christophe Caudroy

Le ministère dresse le portrait suivant le chercheuse : dès le début de sa carrière, Julie Grollier s’est imposée par des travaux essentiels en spintronique, comme par exemple ses résultats de doctorat sur la manipulation d’aimantation par courant de spin dans des nanostructures, ce qui a conduit aujourd’hui à des applications importantes et au dépôt de cinq brevets : les STT-MRAMs, mémoires magnétiques produites aujourd’hui massivement par les acteurs majeurs de la microélectronique – Intel, Samsung, Globalfoundries, TSMC. Elle s’est ensuite tournée vers la physique neuromorphique en dirigeant le développement de dispositifs mémoires multi-états ferroélectriques pouvant fonctionner comme synapses (deux brevets, 818 citations).

Grâce à une bourse ERC obtenue pour créer des réseaux de neurones spintroniques Julie Grollier a pu réaliser le tout premier nano-neurone capable de tâches cognitives qui utilise les émissions micro-ondes d’un nano-oscillateur spintronique pour reconnaitre des chiffres prononcés de zéro à neuf. Elle a déposé trois brevets montrant comment fabriquer des réseaux de nanoneurones et nano-synapses spintronique communiquant par micro-ondes, connectés avec des densités proches de celle du cerveau : 10 000 synapses par neurone et travaille avec des entreprises comme Thales, Bosch ou UBT-Tech à créer des puces électroniques capables d’apprentissage pour des tâches comme le diagnostic médical, la conduite de véhicule autonome, et, de plus, économes en énergie.

En parallèle de ses travaux, Julie Grollier encadre de jeunes chercheuses et les soutient dans leur carrière. Les étudiantes de son équipe ont toutes obtenu un poste permanent dans la recherche. Elle s’implique dans les comités de programme de conférences internationales afin de veiller à une représentation proportionnée d’oratrices et contribue à la représentativité des femmes chercheuses en partageant sa passion pour son métier vers le grand public en donnant de nombreuses conférences de vulgarisation pour les adultes et les adolescents en rédigeant des articles grand public et des publications à destination des jeunes enfants, souligne le ministère de la recherche.

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