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Première baisse trimestrielle depuis trois ans pour le marché français des semiconducteurs

Première baisse trimestrielle depuis trois ans pour le marché français des semiconducteurs

Acsiel Alliance Électronique indique que le marché français des semiconducteurs s’est établi à 598 millions d’euros au troisième trimestre 2023, soit un repli de 13% en séquentiel et de 5% en variation annuelle. Le syndicat se montre toutefois plutôt optimiste à court et plus long terme.

Selon les derniers chiffres publiés par Acsiel Alliance Électronique, le marché français des semiconducteurs au troisième trimestre 2023 a reculé de 13% par rapport au trimestre précédent, et de 5% par rapport au 3è trimestre 2022, pour s’établir à 598 millions d’euros. Il s’agit de la première baisse en variation annuelle du marché français des semiconducteurs depuis le quatrième trimestre 2020

Acsiel note toutefois que, si la tendance au ralentissement est perceptible depuis le début de l’année 2023, la croissance est encore de 10% sur les 9 premiers mois, en comparaison avec 2022, pour le marché total (+9% pour les ventes directes au client final et +13% pour les ventes à la distribution).

Après trois trimestres consécutifs de baisse séquentielle, l’indice d’Acsiel du marché français en moyenne mobile annuelle fléchit légèrement, mettant ainsi un terme à une croissance continue de dix trimestres. Mais son niveau reste historiquement très élevé (voir illustration ci-dessous).

© Acsiel Alliance Electronique

La baisse séquentielle du marché au troisième trimestre est principalement due aux ventes directes aux segments automobile, industriel (entraînant un fort recul des ventes de circuits analogiques) et informatique/grand public, ainsi qu’aux ventes à la distribution, observe Acsiel, qui note en revanche que le segment smart card a connu une croissance modérée et que le segment aéronautique/spatial/défense a bénéficié d’une croissance particulièrement dynamique pour le deuxième trimestre consécutif.
Les ventes directes par familles de produits ont presque toutes été orientées à la baisse, à l’exception de la logique Mos qui a connu une légère croissance. En baisse de 13% à l’instar du marché total, la distribution a représenté 40% des ventes de semiconducteurs en France, comme au deuxième trimestre, ce qui constitue un record historique, précise l’organisation professionnelle.

La baisse du marché reflète un ajustement de la demande alors que le niveau des stocks reste élevé chez certains clients, y compris des sous-traitants, avec une conséquence positive, à savoir une diminution des délais de livraison. Épargné jusqu’au deuxième trimestre par sa fragmentation et sa dynamique propre, le segment industriel connait aujourd’hui un essoufflement certain, indique Acsiel, tandis que, pour l’automobile, on assiste à un rééquilibrage après plus d’un an de forte croissance de la demande sur un marché qui avait été marqué par un rebond de la production et une pénurie de composants dans la période post-covid.

Malgré ce fléchissement du marché, Acsiel tient à souligner que la situation actuelle ne doit pas conduire à céder au pessimisme compte tenu de certains signes positifs. A court terme, le syndicat professionnel constate notamment un fort rebond des commandes, tout particulièrement dans les microcontrôleurs mais aussi dans les circuits logiques Mos, les discrets et les capteurs/actuateurs. A plus long terme, Acsiel estime que les fondamentaux de la croissance ne sont pas remis en cause pour les deux segments qui constituent les deux principaux piliers du marché français des semiconducteurs, à savoir l’automobile et l’industriel.

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