Eramet inaugure une usine pilote de recyclage de batteries à Trappes
Cette installation de 800 m² est la réplique 1/1000è de l’usine de recyclage des batteries lithium-ion de véhicules électriques, qui sera construite à Dunkerque en partenariat avec Suez.
L’entreprise minière et métallurgique française Eramet a inauguré la semaine dernière une usine pilote destinée au recyclage des batteries de véhicules électriques. Implantée au sein du centre de Recherche & Innovation du groupe situé à Trappes (78), elle aura pour mission de tester et d’optimiser la production de sels métalliques de qualité batterie à partir de la blackmass issue des batteries lithium-ion recyclées.
Cette installation est une réplique au 1/1000è de l’usine qui devrait être construite à Dunkerque (59) – sous réserve d’une décision finale d’investissement prévue d’ici fin 2024 – avec un démarrage prévu en 2027.
La création de cette usine pilote constitue une étape clé du projet mené en partenariat avec Suez et visant à proposer une solution industrielle de recyclage en boucle fermée des batteries en fin de vie et des rebuts de production des nouvelles batteries. L’usine de Dunkerque a pour ambition d’alimenter la filière européenne de batteries électriques, contribuant ainsi à réduire la dépendance du continent pour l’importation de métaux critiques.
Grâce à son expertise dans le domaine de l’hydrométallurgie, le centre de Recherche & Innovation d’Eramet à Trappes où travaillent quelque 200 chercheurs et ingénieurs, a mis au point un procédé permettant de recycler à l’infini plus de 90 % des métaux stratégiques (nickel, cobalt, lithium) contenus dans la blackmass des batteries en fin de vie et des rebuts de production des gigafactories.
Disposant d’une surface de 800 m², l’usine pilote permettra de tester et d’optimiser le procédé d’extraction et de raffinage de ces métaux à l’échelle pré-industrielle et de qualifier les produits finaux auprès des futurs clients et partenaires.
Précisons que ce projet a bénéficié d’un soutien financier de 80 millions d’euros du Fonds d’Innovation de l’Union Européenne et de BPI France, via son « Appel à Projet Métaux Critiques », dans le cadre du plan d’investissement France 2030. Ces fonds serviront à financer les études de pré-industrialisation, la construction des usines et les coûts de fonctionnement des 10 premières années d’opération.