Foxconn compte sur Sharp pour se diversifier dans les puces
Le Nikkei Asian Review revient à la charge pour insister sur les ambitions du groupe taïwanais Hon Hai Foxconn dans les semiconducteurs. Cette fois-ci, c’est Terry Gou lui-même, p-dg du premier sous-traitant mondial, qui confirme que son groupe va se diversifier dans les puces, avec l’appui de Sharp, le groupe japonais dont il a pris le contrôle cet été.
En vérité, le p-dg emblématique de Foxconn est avare de détails sur la stratégie qu’il entend conduire dans les semiconducteurs. Dans l’article, il concède à peine du bout des lèvres une coopération avec ARM à Shenzhen pour le développement de puces. Dans les grandes lignes, Terry Gou compte sur l’expertise de Sharp dans les semiconducteurs (certes limitée) pour parvenir à ses fins et atteindre ainsi des marges supérieures à ses opérations traditionnelles d’assemblage en électronique.
Au départ, Foxconn compte développer des circuits pour les téléviseurs connectés, puis pour les besoins du cloud. « Nous allons intégrer l’expertise de nos deux entreprises dans les semiconducteurs, étant donné que nous consommons beaucoup de puces. Si nous y parvenons, nous pourrons ouvrir un vaste espace de croissance qui s’appuiera sur le savoir-faire technologique de Sharp, l’expertise de Taïwan dans la fabrication des semiconducteurs et le talent des jeunes ingénieurs chinois », a-t-il déclaré au journal nippon. Un peu court comme démonstration, mais quand on connaît la détermination du dirigeant qui, en quelques décennies, a bâti d’une main de fer un géant mondial de l’électronique, mieux vaut ne pas sous-estimer ses ambitions.
Robots d’assemblage : +20% à +30% par an !
Dan l’article du Nikkei Asian Review, Terry Gou confirme également l’installation de 60 000 robots en Chine dans ses usines d’assemblage pour palier la hausse du coût de la main-d’œuvre dans le pays. « Nous comptons en accroître le nombre de 20% à 30% chaque année », prévient-il.
