Les acteurs mondiaux de la thermique électronique se retrouvent à Toulouse du 25 au 27 septembre
30 ans après la première édition, le colloque Therminic 2024, qui accueille plus d’une centaine de chercheurs internationaux, revient en France. Toulouse en sera la ville hôte pour la première fois. L’Icam site de Toulouse coorganise en effet le 30e colloque Therminic 2024 qui se déroulera du 25 au 27 septembre.
La thermique électronique permet de garantir le bon fonctionnement des systèmes, leur bon niveau de performance ainsi que leur fiabilité pour assurer une durée de vie optimale, et éviter dysfonctionnements, baisse des performances ou défaillance des composants. L’organisation du colloque Therminic 2024 sera l’occasion pour l’ensemble des acteurs présents de démontrer leurs capacités et savoir-faire dans le domaine de la thermique liée à l’électronique. De nouveaux partenariats internationaux devraient émerger de ces échanges.
Trois questions à Jean-Pierre Fradin, co-organisateur de l’événement et responsable de la recherche en « Production, stockage et gestion de l’énergie » à l’Icam, école d’ingénieurs
1 – En quoi ce 30e colloque Therminic 2024 est-il un événement attendu ?
30 ans après la première édition, le colloque Therminic, qui accueille plus d’une centaine de chercheurs internationaux, revient en France. Toulouse en sera la ville hôte pour la première fois. Le colloque Therminic est le principal événement européen qui permet aux universitaires et aux industriels de partager les avancées récentes en matière de défis et de solutions thermiques pour l’électronique, la microélectronique, les semi-conducteurs en adressant les problématiques de modélisation et de simulation, les tests thermiques, les solutions avancées de gestion thermique, la fiabilité et l’estimation de la durée de vie des composants.
L’organisation du colloque Therminic 2024 à Toulouse sera l’occasion pour l’ensemble des acteurs régionaux de démontrer leurs capacités et savoir-faire dans le domaine de la thermique liée à l’électronique. De nouveaux partenariats internationaux devraient émerger de cet événement.
Enfin, ce colloque va permettre aux doctorants de réaliser des présentations scientifiques tout en participant aux présentations les plus avancées de l’état de l’art mondial.
2 – Pourquoi est-il important pour l’Icam ?
L’Icam co-organise ce rendez-vous avec le LAAS-CNRS dans le cadre de ses activités en thermique électronique, qui se positionnent à l’interface entre le packaging des semi-conducteurs (Si et grands gaps) et des technologies de refroidissement (encadrement de thèses, programmes collaboratifs, etc.)
L’Icam porte la plateforme DepTH-LAB soutenue par la région Occitanie, les laboratoires LAPLACE et LAAS-CNRS, l’IRT Saint Exupéry (accord cadre et 5 projets collaboratifs en cours), le CEATECH (accord en cours de signature) et de nombreux industriels dont STMicroelectronics, Vitesco, Airbus, Liebherr, etc.
Accueillir cette conférence à Toulouse permet de faire rayonner l’activité de la région en thermique électronique dans les domaines de l’espace, de l’aéronautique et de l’automobile. Faire participer des laboratoires de recherche actifs dans ce domaine, mais aussi des industriels, s’inscrit dans une stratégie régionale.
3 – Quels sont les défis d’avenir pour la thermique électronique
La thermique électronique fait face à des défis majeurs liés à l’augmentation de la densité de puissance, la miniaturisation des composants et les besoins croissants en efficacité énergétique.
Les enjeux principaux incluent le refroidissement pour le transport électrique ou plus électrique, des centres de données et de l’électronique flexible, ainsi que le développement de matériaux innovants et de solutions de gestion thermique plus durables.
Pour relever ces défis, l’industrie se tourne vers des technologies avancées comme la fabrication additive, les systèmes diphasiques, l’utilisation de nouveaux matériaux, et l’intégration de l’IA dans la gestion thermique.
L’Icam, école d’ingénieurs créée en 1898, possède onze campus en France et à l’étranger : Lille, Grand Paris Sud, Nantes, Vannes, La Roche-sur-Yon, Toulouse, Strasbourg-Europe, Pointe-Noire, Douala, Kinshasa, Chennai et Recife. Avec plus de 10 000 étudiants, apprentis et stagiaires sur l’ensemble de ses sites, l’Icam se positionne comme une école majeure dans le paysage de l’enseignement supérieur. L’Icam se structure en trois pôles d’activité : l’enseignement supérieur et la recherche, la formation professionnelle et le service aux entreprises. Près de 700 ingénieurs généralistes sont diplômés chaque année en France, dont près de la moitié par la voie de l’apprentissage. L’établissement propose également des formations qualifiantes et diplômantes allant du CAP au Mastère Spécialisé, et dispose d’écoles de production. L’Icam propose par ailleurs aux entreprises un panel complet de services : R&D, études pluridisciplinaires, conception et réalisation de machines spéciales, essais, etc. Plus de 200 projets sont ainsi réalisés chaque année par l’Icam pour les entreprises.