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Le Li-Fi décolle vers l’espace avec Space X

Le Li-Fi décolle vers l’espace avec Space X

Le 9 avril, le nanosatellite Inspire-SAT 7 développé par les scientifiques du Latmos s’envolera depuis la base américaine de Vandenberg, en Californie, dans le cadre de la mission Transporter-7 de la société SpaceX. A son bord, le module Li-Fi SatelLife du Français Oledcomm.

Après le Li-Fi dans les salles de classe, dans l’usine, dans les trains et dans les avions, voici venir le Li-Fi dans l’espace. Le Français Oledcomm, l’un des pionniers de cette technologie qui permet la transmission bidirectionnelle de données à l’air libre, via la modulation d’une lumière infrarouge, vient en effet d’annoncer que l’un de ses modules Li-Fi embarquera à bord du nanosatellite Inspire-SAT 7 qui s’envolera le 9 avril depuis la base américaine de Vandenberg, en Californie, dans le cadre de la mission Transporter-7 de la société SpaceX.

Crédit photo : Latmos

Développé par les scientifiques du Latmos (Laboratoire Atmosphères, Observations Spatiales – UVSQ/Sorbonne Université/CNRS), le nanosatellite Inspire-Sat 7 est dédié à l’observation de la terre et du soleil et embarquera donc le premier module Li-Fi à être envoyé dans l’espace. Ce nanosatellite de type 2U pesant environ 2 kg est doté d’une multitude de capteurs miniaturisés pour mesurer des variables climatiques essentielles et tester de nouveaux dispositifs. Deux fois plus grand que son prédécesseur (UVSQ-SAT), il embarque à son bord plusieurs équipements supplémentaires.

L’objectif pour Oledcomm est ici de démontrer que le Li-Fi constitue une alternative très intéressante aux ondes radio et aux câbles dans les applications spatiales.

Baptisé SatelLife, le module Li-Fi du Français permet une connexion sans fil totalement sécurisée (le signal ne peut pas être piraté en dehors du cône lumineux) et à haut débit (2 Gbit/s) jusqu’à 1 km dans l’espace, de quoi permettre un gain de poids considérable grâce à la suppression des câbles et des connecteurs de qualité spatiale blindés résistants aux radiations. Il s’agit là d’un point crucial sachant que la masse totale des câbles de données dans un satellite géostationnaire est d’environ 65 kg et que chaque kilogramme nécessite environ 50 kg de kérosène pour être mis en orbite. En dehors du gain en termes de poids et de sécurité, le Li-Fi est également peu gourmand en énergie et n’interfère pas avec les instruments de bord.

« Cette technologie contribue au succès de notre mission : révolutionner la recherche spatiale, se réjouit Mustapha Meftah, responsable du programme CNRS/Latmos/UVSQ/SU. Grâce à l’énorme quantité de données qu’il permet de traiter lors des opérations en orbite, le Li-Fi ouvre de nouvelles perspectives dans le spatial et l’observation de la terre depuis l’espace, et avec le gain de place, ce sont aussi de nouveaux capteurs que nous pouvons embarquer, sans nuire à la puissance de calcul. »

Un enthousiasme partagé par Benjamin Azoulay, Pdg d’Oledcomm : « La conquête spatiale qui connaît une nouvelle ère avec le NewSpace, nécessite un nouveau standard de communication sans fil, rapide, fiable, sans interruption et nécessairement inviolable. Le Li-Fi répond parfaitement à ces besoins et permet, de surcroît, de gagner un poids et un espace considérables dans des appareils sophistiqués où chaque centimètre carré et chaque gramme sont cruciaux. »

Le Li-Fi peut ainsi s’envisager en remplacement des câbles intra-satellite, des câbles inter-étages sur des lanceurs, des câbles sur station lunaire en indoor et en outdoor, ainsi que dans les cas de rendez-vous spatiaux (communication entre 2 appareils proches dans l’espace afin de faciliter leur rencontre).

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