Alstom ne fabriquera pas les premiers TGV américains
L’Allemand Siemens a été préféré au groupe français pour construire les premiers véritables trains à grande vitesse des États-Unis, qui relieront dès 2028, en moins de deux heures, Las Vegas aux abords de Los Angeles.
Dans un pays, les États-Unis, où la voiture et l’avion sont rois, la mise en service de la première véritable ligne ferroviaire à grande vitesse du pays, qui reliera dès 2028 Las Vegas aux abords de Los Angeles, constituera un véritable évènement. Mais Alstom ne sera pas de la fête. Le groupe français s’est fait doubler par son concurrent allemand Siemens qui a remporté l’appel d’offre de Brightline, le maître d’œuvre du projet.
© Brightline / Siemens
Le contrat, dont le montant n’a pas été dévoilé, porte notamment sur la construction d’une flotte de dix rames AP 220 (American Pioneer 220) de Siemens, qui seront fabriquées spécifiquement pour le marché américain dans le Nevada, ainsi que sur un plan de maintenance du matériel roulant d’une durée de 30 ans.
Selon Brightline, le choix de Siemens est basé sur des critères spécifiques comprenant le prix, le calendrier de fabrication, les performances du train (vitesse, temps de trajet, etc.), la conformité à l’ADA, le confort des passagers, la capacité des trains, et l’interopérabilité future avec le projet California High-Speed Rail, un réseau de lignes à grande vitesse actuellement en construction en Californie, qui reliera San Diego à San Francisco et Sacramento.
L’AP 220 sera le premier véritable train à grande vitesse construit et mis en service aux États-Unis, avec des vitesses opérationnelles allant potentiellement jusqu’à 350 km/h. Ce projet de 12 milliards de dollars de train rapide entre le Nevada et le sud de la Californie, a récemment reçu un financement de 3 milliards de dollars dans le cadre du projet de loi bipartite sur les infrastructures du président Biden, le reste du projet étant financé par des fonds privés.
