Les sous-traitants français Agôn Electronics et Tronico fusionnent
A la fois sous-traitants électroniques et concepteurs de leurs propres produits, les deux groupes français ambitionnent de devenir le numéro un français et un leader européen de la conception et de la fabrication de produits électroniques pour les environnements critiques.
Les deux groupes français Agôn Electronics et Tronico ont décidé de fusionner pour constituer le numéro un français – et un leader européen – de la conception et de la fabrication de produits et de cartes électroniques, fiables et de haute technicité, compatibles avec les environnements sévères et complexes rencontrés dans les secteurs exigeants de l’aéronautique, du ferroviaire embarqué, de l’énergie, du spatial et du médical.
Spécialisé à la fois dans la sous-traitance électronique et la conception de ses propres produits, le groupe ainsi constitué pourrait générer un chiffre d’affaires de plus de 220 millions d’euros en 2024.
Patrick Collet, directeur général de Tronico, et Bruno Picquart, pdg d’Agôn Electronics – © Agôn Electronics/Tronico
« Au-delà de leur complémentarité évidente, nos deux groupes partagent le même ADN, la même ambition et les mêmes valeurs, constate Bruno Picquart, Pdg d’Agôn Electronics. Nous sommes alignés sur l’expertise technique et notre engagement fort auprès de nos clients, qui seront les premiers à bénéficier de ce rapprochement. Les grands donneurs d’ordres comme Alstom, Airbus, Safran ou Thales poussent à une consolidation forte de l’industrie électronique, afin d’avoir des fournisseurs et des partenaires mieux armés pour les défis de demain. Notre rapprochement s’inscrit complètement dans cette orientation puisque nous deviendrons le numéro un français sur notre marché, avec un outil industriel plus robuste, une capacité d’innovation et de R&D bien plus forte, et une création de valeur plus globale. Quant à nos clients ETI, nous serons en mesure de leur proposer des solutions toujours plus compétitives et une capacité d’accompagnement renforcée. »
« Ce rapprochement stratégique marque un tournant dans l’histoire du groupe Agôn Electronics, et nous croyons à leur capacité à devenir un leader européen, assure, pour sa part, Karel Kroupa, managing partner chez Argos Wityu, actionnaire d’Agôn Electronics depuis février 2022. Il existe une très forte complémentarité entre les deux entreprises en matière de savoir-faire, de portefeuille clients et de capacités de production, ce qui leur permettra d’aller plus vite dans la réalisation de leur ambition. »
« Avec nos collaborateurs à nos côtés pour apporter des solutions toujours plus innovantes et répondre aux contraintes de secteurs de pointe, nous sommes engagés auprès de nos clients à fournir des produits de très haute qualité, souligne, de son côté, Patrick Collet, directeur général de Tronico. Agôn Electronics est pour nous le partenaire évident pour poursuivre notre développement et avoir davantage d’impact sur la chaîne de valeur. »
La transaction devrait être finalisée au début du deuxième trimestre et reste soumise à l’obtention des autorisations de la part des autorités de la concurrence compétentes et des autorités des investissements étrangers.
Comptant 410 salariés et basé dans le sud-ouest de la France et en Italie, le groupe Agôn Electronics est constitué des sociétés de sous-traitance FEDD (Fabrication électronique de Dordogne), Phenix Electronique et Team31, de Leroy Automation, concepteur et fabricant de systèmes critiques embarqués, de Dmai, spécialiste de l’informatique de gestion de traçabilité, et de Mios Elettronica, société italienne rachetée en avril dernier et qui propose des solutions électroniques pour le contrôle des trains.
Créée en 1973 et filiale du groupe Alcen depuis 2002, Tronico compte environ 800 employés et dispose de deux sites de production et de conception (Nantes et Tanger, au Maroc) et de deux bureaux de 60 ingénieurs R&D répartis entre la France et le Maroc (Tanger et Rabat). Le groupe adresse différents marchés : aéronautique, spatial, défense et sécurité, médical, biotechnologie, énergies, transport et mobilité, industrie.
