Trump en remet une couche sur le Chips and Science Act, qu’il veut abroger
Qualifiant cette loi mise en place par son prédécesseur de “chose horrible, horrible”, souhaitant même l’abroger, le président américain s’attribue tous les mérites des projets de méga-investissements annoncés ces dernières semaines par les géants de la tech et des semi-conducteurs aux Etats-Unis.
500 milliards d’investissement annoncés par Softbank, Oracle, OpenAI, Arm, Microsoft, Nvidia et le fonds d’investissement MGX dans le secteur de l’IA, 500 Md$ d’investissement annoncés par Apple dans l’IA, l’ingénierie du silicium et le développement des compétences, 100 Md$ d’investissement annoncés par TSMC pour construire trois nouvelles usines de semi-conducteurs, deux usines d’encapsulation de puces et un centre de R&D. Il n’aura pas fallu longtemps à Donald Trump pour s’attribuer tous les mérites de ces projets de méga investissements sur le sol américain dévoilés depuis son retour à la Maison blanche.
© White House
S’adressant pour la première fois depuis son élection aux deux chambres du Congrès américain, le président des Etats-Unis a vanté sa politique économique, basée sur la dérégulation et les droits de douane, pour expliquer ce niveau d’investissements dans les technologies et les semi-conducteurs, qu’il qualifie d’historique.
« Grâce à cette politique, nous avons déjà engrangé 1700 milliards de dollars de nouveaux investissements aux Etats-Unis en seulement quelques semaines », a-t-il déclaré, avant, une nouvelle fois, de fustiger la loi Chips and Science Act mise en place en 2022 par son prédécesseur, Joe Biden, qui a attribué 52 Md$ de subventions aux entreprises du semi-conducteur pour qu’elles construisent des usines aux Etats-Unis. « Cette loi est une chose horrible, horrible », a-t-il asséné devant les membres du Congrès, ajoutant : « Ce n’est pas la peine de leur donner de l’argent […] ils viendront parce qu’ils n’auront pas à payer de droits de douane s’ils construisent en Amérique. »
Donald Trump a enfin exhorté le Congrès à purement et simplement abroger le Chips & Science Act. « Vous devriez vous en débarrasser et utiliser l’argent pour autre chose, comme réduire la dette, par exemple », a-t-il argumenté pour clore le volet high-tech de son intervention.
