Investissements d’avenir : 4,1 milliards pour les entreprises
Le Premier ministre a présenté hier en Conseil des ministres une communication relative au troisième volet du programme d’investissements d’avenir (PIA3), ainsi qu’au plan d’investissement européen Juncker dont 249 projets français ont bénéficié en un an. Le troisième volet du PIA, doté de 10 milliards d’euros, tire les conséquences de l’évaluation des deux premiers volets de ce programme. Ainsi, il ne s’agira plus, désormais, de distribuer des enveloppes par secteur, mais de mettre en place une organisation plus souple, de l’amont vers l’aval, de l’enseignement et la recherche vers l’innovation et le développement des entreprises.
Sur les 10 milliards d’euros du PIA3, 5,9 milliards bénéficieront à l’enseignement, la recherche et la valorisation de celle-ci. Ce programme contribuera par exemple à la mise en œuvre du Plan numérique à l’école. Le PIA3 financera également les «territoires d’innovation».
Les 4,1 milliards d’euros restants seront mobilisés pour l’innovation des entreprises. Cela permettra d’amplifier l’émergence des techniques de demain – automatisation, impression 3D, Internet des objets –, notamment en répondant aux besoins de formations adaptées, dans la continuité de la démarche « Industrie du Futur ».
Toutes les actions du PIA3 incluront une dimension numérique, et plus de 60% des crédits seront affectés à des projets qui contribuent à la croissance verte, « afin de construire une économie plus sobre en énergie, plus connectée, et donc plus innovante ».
Au total, 4 milliards d’euros seront consacrés à des investissements en fonds propres, qui pourront valoriser, à moindre coût pour les finances publiques, l’effort consenti pour la recherche et l’innovation dans les deux précédents programmes, en partageant les risques et les chances des projets avec leurs initiateurs. Par ailleurs, 500 M€ feront l’objet d’actions co-décidées avec les régions. Le PIA3 pourra également dynamiser des secteurs jusqu’alors peu couverts, tels que les industries de sécurité, l’agroalimentaire ou encore le tourisme.
Une politique d’investissement amplifiée par le plan Juncker
« Cette politique d’investissement française est complétée et amplifiée par la politique d’investissement de l’Union européenne. Le plan Juncker est le symbole de l’Europe concrète, orientée vers la croissance que la France, depuis 2012, appelle de ses vœux », a déclaré le Premier ministre.
La France fait partie des Etats qui ont le plus bénéficié du plan Juncker. En un an, 249 projets ont été approuvés. Ils bénéficieront de 12,8 milliards d’euros de financement garanti de la Banque européenne d’investissement (BEI), pour un total de 100 milliards d’euros d’investissement.
La moitié des projets français approuvés par la BEI sont des investissements en lien avec la transition énergétique. L’autre moitié fait une grande part au numérique et à l’industrie. La France soutient, en conséquence, la proposition de la Commission de prolonger le plan Juncker au-delà des trois ans initialement prévus.
Pour Manuel Valls, ces deux programmes d’investissement, français et européen, sont complémentaires. Le PIA, qui accompagne la recherche fondamentale, la recherche appliquée, la réalisation de démonstrateurs, la création du premier pilote permet aux projets de technologie innovante de voir le jour. Le plan Juncker accompagne quant à lui les technologies qui, après avoir franchi ces premières étapes, abordent celle, cruciale, de la diffusion.
Présentation du 3e Programme d’investissements d’avenir
Présentation du 3e Programme d’investissements d’avenir – livret complet