
Rachat d’Eolane France : un troisième repreneur potentiel se manifeste

Le greffe du tribunal de commerce de Paris a rendu public les offres de reprise du sous-traitant français. Après celles du Suisse Cicor et du Français Cofidur, c’est désormais le groupe lyonnais Synov qui s’invite à la table des repreneurs potentiels. Par ailleurs, on en sait désormais davantage sur les périmètres de reprise des trois candidats.
Toutes les offres de reprise d’Eolane France, ainsi que les repreneurs potentiels, sont désormais connus. Le greffe du Tribunal de commerce de Paris a en effet rendu publiques les offres de reprise du sous-traitant français, qui sont finalement au nombre de trois. Le groupe lyonnais Synov, qui n’a pas communiqué sur le sujet, s’est ainsi invité à la table des repreneurs, après les offres déposées précédemment par le Suisse Cicor Technologies et le Français Cofidur, comme le montrent les documents du greffe du Tribunal de commerce de Paris consultables en cliquant sur ce lien.

© Eolane
Né en Haute-Loire en 1949, Synov s’est principalement développé autour de solutions électroniques appliquées à des biens grand public, et atteignait près de 40 M€ de chiffre d’affaires en 2017. L’appui du fonds familial Dentressangle a ensuite permis un développement accéléré du groupe avec plusieurs opérations de croissance externe à travers la France (Arthèse, Sectronic, A2E, OEM et JFIE), ainsi que l’inauguration d’un site de production en Tunisie qui emploie 250 personnes. En 2022, Synov a franchi un cap dans son développement en franchissant le seuil des 100 M€ de chiffre d’affaires et des 700 salarié,s grâce à l’acquisition de Laudren Electronique, société implantée dans le Morbihan et reconnue en sous-traitance et intégration électronique appliquée aux environnements critiques.
Précisons par ailleurs que les périmètres de reprise proposés dans les trois offres sont tous différents. Le périmètre visé par Cicor est le plus large. Début mars, le groupe suisse, qui assure que ses discussions avec Eolane en « sont à un stade avancé », a en effet précisé que son offre couvre la reprise de cinq des six sites de fabrication que compte Eolane en France, ainsi que ses deux sites au Maroc. Ce qui permettrait à Cicor d’ajouter environ 125 millions de francs suisses (131 M€) à son chiffre d’affaires annuel.
Dans un communiqué publié cette semaine, Laurent Dupoiron, président du groupe Cofidur, a, de son côté, précisé que son offre se positionne principalement sur la reprise des activités du site d’Eolane à Douanenez et de ses sites marocains. « Ce nouveau dispositif industriel permettrait la création d’un Pôle de compétences français dans le secteur de la défense alliant le savoir-faire de Cofidur à l’expérience et au potentiel du site de Douarnenez. Le groupe pourrait également s’appuyer sur ses expertises et ses certifications Nadcap et Iris, indispensables pour développer ses activités “best-cost” dans les domaines de l’aéronautique et du ferroviaire sur un marché local au Maroc », argumente Laurent Dupoiron, dans ce communiqué.
Enfin, le périmètre de l’offre de Synov s’avère moins large puisqu’il s’agit de la reprise des actifs d’Eolane sur les sites de Neuilly-En-Thelle (60) et de Saint-Agrève (07).