Rétrospective 2024 : les fusions/acquisitions de l’année

Une nouvelle fois, les fusions/acquisitions ont été nombreuses en 2024, atteignant parfois des montants vertigineux. Parmi les plus de 120 transactions traitées par ViPress l’an dernier, une cinquantaine ont concerné des entreprises françaises, y compris des fusions/acquisitions franco-françaises. Ce phénomène de consolidation d’entreprises en France a notamment été présent dans le domaine de la sous-traitance.

Comme promis, voici le premier épisode de notre rétrospective 2024, consacré aux fusions/acquisitions, auxquelles s’ajoutent les créations de sociétés communes et les externalisations d’activités.

Pour ce premier épisode et les quatre autres que nous égrainerons chaque jour de la semaine, nous avons opté pour un classement mois par mois des principales informations que nous avons traitées, plutôt que d’en sélectionner un nombre restreint. Ce qui présente le double avantage d’être le plus exhaustif possible, mais également de « revivre » l’année 2024 en parcourant de manière chronologique les titres des articles que nous avons répertoriés ci-dessous.

Les fusions/acquisitions ont, une nouvelle fois, été nombreuses en 2024 puisque ViPress en a traité plus de 120. Parmi elles, une bonne douzaine de transactions ont été négociées au delà du milliard de dollars, dont trois ont dépassé la barre des 10 milliards de dollars. A l’image du rachat pour 11 milliards de dollars de 49% de l’usine irlandaise la plus avancée d’Intel par la société de gestion d’actifs Apollo, ou de l’acquisition pour 14 Md$ de Juniper Networks par Hewlett Packard Enterprise dans le domaine des réseaux. Mais la palme du plus gros rachat de l’année revient sans conteste à Synopsys qui a annoncé début 2024 débourser la bagatelle de 35 Md$ pour s’offrir Ansys.

Parmi les autres gros rachats de l’année 2024, on notera également ceux d’Altium par Renesas pour 5,7 Md$, de ZT Systems par AMD pour 4,9 Md$, d’Intelsat par SES pour 2,8 Md€, d’Infinera par Nokia pour 2,3 Md$ ou encore de l’activité sécurité logicielle de Synopsys par les fonds d’investissement américains Clearlake Capital et Francisco Partners pour 2,1 Md$, pour ne citer que les plus importants.

Le rachat pour 35 Md$ d’Ansys par Synopsys annoncé il y a un an est incontestablement le plus gros de 2024 et l’un des plus importants de ces dernières années – © Synopsys / Ansys

L’année 2024 aura également été marquée par certains renoncements comme Qualcomm qui a abandonné le rachat d’Autotalks, Kalray qui a renoncé à l’acquisition de l’Israélien Pliops, Airbus qui a rompu ses discussions avec Atos ou encore Renesas qui a finalement jeté l’éponge dans sa tentative de rachat de Sequans Communications.

Par ailleurs, sur les plus de 120 fusions/acquisitions traitées en 2024 par ViPress, une cinquantaine ont concerné des entreprises françaises. Certaines ont été la cible de rachats comme, par exemple, Sequans Communications dont l’activité IoT 4G a été rachetée par Qualcomm, Techway qui a rejoint le groupe d’origine néerlandaise NCS Systems, Unity-SC acquise par le groupe allemand Merck, Silicon Mobility désormais filiale d’Intel, ou encore Recif qui est passé sous pavillon singapourien suite au rachat par Accuron Technologies.

Les entreprises françaises ont également effectué de belles prises en 2024, à l’instar de Thales qui s’est emparé d’une division de Boeing dédiée aux équipements pour le renseignement et qui a finalisé le rachat de Cobham AeroComms, de CAE Groupe qui a mis la main sur l’Espagnol Openetics, d’Airbus qui a finalisé l’acquisition d’Infodas, de Nexans qui a racheté La Triveneta Cavi, ou encore d’Airbus Helicopters qui a fait l’acquisition d’Aerovel, un spécialiste des drones militaires. A noter également qu’Icape, Steliau, Exxelia, Lynred, Neatech, Milexia et Actia ont également été actifs en termes de croissance externe.

En 2024, nous avons également constaté plusieurs fusions/acquisitions franco-françaises. On citera par exemple l’acquisition par NanoXplore de l’activité ASIC de Dolphin Design ou celle par Safran de la pépite francilienne de l’IA Preligens. Mais ce phénomène de consolidation a surtout été présent dans le domaine de la sous-traitance. Alliance Electronics a ainsi racheté TXCube et EMS Factory, tandis que Cofidur et Seico ont fusionné, de même qu’Agôn Electronics et Tronico, ainsi que Cari Electronic et Cabelvar.

Du côté de la sous-traitance française, on retiendra surtout le rachat de All Circuits par le sous-traitant hongkongais DBG Technology, numéro 16 mondial du secteur.

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